Navratri, les neuf nuits qui célèbrent le Divin Féminin, est une grande fête en Inde. Au Centre Isha Yoga, plusieurs événements hauts en couleur et exubérants se dérouleront tout au long de ces neuf jours ainsi que lors de Vijayadashami, le jour qui suit Navratri.



Le septième jour de Navratri, Sadhguru se penche sur la qualité de sattva, et nous explorons l’histoire du mehndi, l’art indien d’appliquer des motifs sur le corps.

Sattva : affiner le corps

Les septième, huitième et neuvième jours de Navratri correspondent à la période de Sarasvati et à la qualité de sattva. Aujourd’hui, Sadhguru parle de cette qualité.

Sadhguru : Il n’existe pas d’entité physique qui ne contienne ces trois dimensions : sattva, rajas et tamas. Chaque atome possède ces trois dimensions de vibration, d’énergie ou d’une certaine nature statique. Si ces trois éléments ne sont pas présents, vous ne pouvez rien maintenir ensemble. Ça se désagrège. S’il n’y avait que sattva, vous ne pourriez pas rester ici un seul instant, vous partiriez. S’il n’y avait que rajas, ça ne fonctionnerait pas. S’il n’y avait que tamas, vous dormiriez tout le temps. Donc, ces trois qualités sont présentes en toute chose. La question est de savoir dans quelles proportions mélanger ces éléments.

Passer de la nature tamasique à sattva signifie que vous affinez le corps physique, le corps mental, le corps émotionnel et le corps énergétique. Si vous les affinez au point qu’ils deviennent très transparents, alors vous ne pouvez pas manquer la source de la création qui est en vous. Pour l’instant, c’est tellement opaque que vous ne pouvez pas voir. Le corps est devenu comme un mur qui bloque tout. Une chose si phénoménale – la source de la création – se trouve ici, mais ce fichu mur peut la dissimuler parce qu’il est tellement opaque. Il est temps de l’affiner. Sinon, vous ne connaîtrez que le mur, vous ne saurez pas qui vit à l’intérieur.

Mehndi

navratri mehndi

L’exposition d’artisanat « Hands of Grace » a débuté au Centre Isha Yoga et se poursuivra jusqu’au 13 octobre. Aujourd’hui, nous présentons un stand qui attire beaucoup l’attention : le stand de mehndi. L’art d’appliquer le mehndi (motifs complexes réalisés au henné sur les mains et les pieds) remonte à plusieurs milliers d’années au moins. Le mot mehndi vient de la plante Mendika (troène d’Égypte), dont les feuilles sont broyées pour produire la pâte de henné. Contrairement aux tatouages qui sont plus ou moins permanents et nécessitent des procédures compliquées pour être enlevés, le mehndi n’est appliqué que sur les couches supérieures de la peau, qui se renouvellent naturellement au bout de quelques semaines, laissant la peau intacte (et prête pour de nouvelles applications et de nouveaux motifs !)

Le mehndi est généralement appliqué à l’aide d’un cône en plastique ou d’un pinceau et le processus d’application du mehndi est traditionnellement aussi important que le motif même. Le mehndi est un élément important des célébrations précédant les mariages indiens, et il signifie que les époux cherchent des pâturages verts (couleur du henné lorsqu’il est sec) et que leur vie commune sera rose (couleur du henné une fois qu’il est retiré).

Sri Ranjani Santhanagopalan : voix carnatiques

Sri Ranjani Santhanagopalan, fille et disciple de Neyveli Santhanagopalan, est l’une des artistes les plus prometteuses de la scène musicale carnatique actuelle. Classée parmi les meilleurs artistes par All India Radio, elle a reçu de nombreux prix, notamment le prix de la meilleure chanteuse décerné par la Music Academy de Chennai en 2012, le Yuva Kala Bharati décerné par Bharat Kalachar, le prix M.S. Subbulakshmi décerné par Narada Gana Sabha et le prix M.L.Vasanthakumari décerné par Parthasarathy Swami Sabha. Elle suit actuellement un master en musique. 

Sri Ranjani Santhanagopalan a commencé sa prestation par une composition de Sri Koteeswara Iyer, Edayya Gathi (une chanson sur Shambho Maheshwara) sur le raga chalanata, un sampoorna raga avec les sept ragas de la gamme linéaire. Elle a ensuite interprété une composition populaire de Muthuswami Dikshitar sur le raga nagagandhari, avant de jouer un kriti de Muthuswami Dikshitar, Pallayamam Parvatisha, sur le rare raga kannada, dérivé du populaire raga shankarabharanam. Elle était accompagnée par Mme Aditi au violon et par Guru Ragavendra au mridangam. Elle a ensuite interprété une composition de Papanasam Sivan, sur un raga mukhari, qui est très proche du raga bhairavi.

Participer à la célébration en direct de Linga Bhairavi elle-même, le 11 octobre 2024 à 14h10 (heure française) : Page youtube de Linga Bhairavi.

Disponible également en replay pendant quelques heures.